Revue de Presse: “Aubervilliers futur cerveau du Grand Paris”…

Aubervilliers, Futur Cerveau du Grand Paris

Chronique Le Point  publié le 29.03.2012 par Ariane Singer

Certes, un peu d’imagination est nécessaire. En s’aventurant dans la zone d’activité du secteur de La Plaine, où cohabitent aujourd’hui entrepôts et sièges anonymes d’entreprises, on a du mal à se figurer qu’un futur campus universitaire y existera demain. Et pas n’importe lequel ! Situé à Aubervilliers (et pour partie sur le secteur parisien de la porte de la Chapelle), le Campus Condorcet, qui fait partie des dix projets retenus par le gouvernement au titre du Plan Campus, s’annonce comme le plus grand centre de recherche et d’études en sciences humaines et sociales de France. “Il constituera un pôle de visibilité comparable aux plus gros pôles européens tels qu’Oxford”, souligne Jean-Claude Waquet, ancien président de l’Ecole pratique des hautes études (EPHE) et président de la fondation Campus Condorcet, maître d’ouvrage du projet. Plus de 12 000 personnes – dont 4 500 doctorants, 3 200 étudiants en master et plus de 3 000 chercheurs – devraient dès 2017 fréquenter cette zone où tout est à réinventer….Lire la suite

Futur Quartier du Fort d’Aubervilliers

Sources : Le Parisien 28.03.2012

Oublié le déménagement de l’hôpital Bichat, la construction d’un vélodrome ou d’un Métafort, nœud de connexion des autoroutes de l’information, un temps envisagés. Désormais, l’avenir de la future ZAC d’Aubervilliers se dessine sur le mode de l’écoquartier. C’est en effet un nouveau quartier mêlant logements, équipements publics, commerces, activités et espaces dédiés à la création culturelle qui devrait voir le jour d’ici à 2015-2020 sur cette vaste friche de 35 ha située à Aubervilliers et à Pantin, aux confins de la Nationale 2, de la cité Emile-Dubois, des Courtillières et du Cimetière parisien. Ce soir, à 19 heures, à l’occasion de la première réunion de concertation à l’espace Renaudie à Aubervilliers, les habitants pourront découvrir le projet imaginé par l’architecte Philippe Madec. Depuis plusieurs mois, l’agglomération Plaine Commune et les villes d’Aubervilliers et Pantin planchent avec l’Etat et l’Agence foncière et technique de la région parisienne (AFTRP), propriétaires des lieux, sur l’avenir de ce quartier. La concertation, obligatoire dans le cadre d’une ZAC, doit se terminer en juin. Afin que les habitants puissent largement s’exprimer, la municipalité PS) d’Aubervillers a prévu, en sus de cette concertation légale, la mise en place d’ateliers participatifs. Un panel de riverains accompagnera le projet afin de suivre au plus près la dépollution du site et l’implantation des équipements publics. Sauf imprévu, les premiers permis de construire pourraient être déposés fin 2013.

Voici en avant-première les grandes lignes de ce futur quartier. 1. Zingaro dans le fort d’Aubervilliers Le fort d’Aubervilliers sera le cœur battant de ce nouveau quartier dédié à la création. C’est en effet là que Zingaro installera son théâtre équestre, aujourd’hui le long de la Nationale 

2. Le fort accueillera également des ateliers d’artiste (Rachid Khimoune y est déjà implanté) et des espaces dédiés à la culture. Aubervilliers, avec le campus Condorcet, la future zone d’activités implantée sur le site de la Documentation française et maintenant le fort d’Aubervilliers, entend être un des centres phares du pôle de la création du Grand Paris, aujourd’hui centré sur Pleyel, à Saint-Denis. 2 2 000 logements, 40 000 m2 d’activités Afin de répondre aux besoins en logements, environ 2000 logements devraient être construits le long de la Nationale 2 et au sud du fort d’Aubervilliers. La commune aura en effet la maîtrise foncière de l’espace libéré par la gendarmerie, qui doit à terme quitter le fort. « Nous avons fixé pour cette ZAC un seuil de 30% de logements sociaux pour rétablir de la mixité dans ce secteur majoritairement constitué de HLM. Le développement de ce quartier se fera en cohérence avec celui de la cité Emile-Dubois », précise Jean-Yves Vannier, adjoint au maire (PS) d’Aubervilliers à l’urbanisme. Le projet prévoit encore la construction de 40000 m2 d’activités, avec comme thématique forte la création. Un immeuble de grande hauteur pourrait être édifié le long de la nationale. Des commerces et des équipements publics (école, crèche, salles de sport…), des résidences étudiantes et seniors sont également prévus.

3 De vastes espaces verts Le projet de l’architecte Philippe Madec densifie les abords de la Nationale 2 mais crée des espaces verts autour du fort. L’architecte entend ainsi préserver la masse végétale qui s’est constituée au fil des ans autour du fort. Les 2 ha de douves deviendront un lieu de promenade. L’essentiel des jardins familiaux et partagés sera maintenu et un cheminement piétonnier permettra à tout un chacun d’y déambuler.

4 Un pôle intermodal de transports Le pôle intermodal de transports accueillera les bus, le métro ligne 7 et la future station du Grand Paris Express. Le parking relais d’intérêt régional sera enterré et un réseau piétonnier reliera les différents transports en commun. Le projet entend aussi privilégier les circulations douces et la Nationale 2 sera réaménagée en boulevard urbain, comme la Nationale 3 à Pantin.”

Le Parisien, 28.03.2012  / REVUE DE PRESSE

Aubervilliers, “future China Town” :

Aubervilliers accueille de plus en plus de commerçants chinois. Cette ouverture suscite de nombreuses interrogations.

Sources Huffingtonpost.frLe 28 septembre 2010, à l’occasion de l’Exposition Universelle de Shanghai, l’association Aubervilliers-Plaine Commune s’est rendue en Chine sur le stand français afin de promouvoir les relations sino-françaises. Ce voyage suit l’accord d’amitié signé en juillet 2009 entre le maire d’Aubervilliers, Jacques Salvator (PS), et Ouhai, un arrondissement de Wenzhou. Wenzhou est la capitale mondiale de la chaussure. Chaque année, des dizaines de millions de paires sont vendues à travers le monde. Jacques Salvator est fier d’affirmer que « ce sont les bottes que l’on trouve chez nos grossistes d’Aubervilliers ! » Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie de la ville de Seine-Saint-Denis de « faire d’Aubervilliers une vitrine chinoise en France. » Aubervilliers, en quelques années, est ainsi devenu la capitale européenne d’import-export avec la Chine. 700 grossistes appartiennent à des commerçants asiatiques, ce qui représente 8000 emplois.

« J’ai décidé de les aider à se développer »

Tout est ainsi fait pour que la communauté s’implante de la meilleure manière possible. Comme le rappelle Jacques Salvator : « ou nous subissons l’implantation des grossistes à Aubervilliers ou nous l’accompagnons. J’ai décidé de les aider à se développer. » Des classes bilingues mandarin-chinois ont ainsi été ouvertes. Des consultations médicales avec interprète chinois ont lieu les 2ème et 4ème mercredis de chaque mois. Aubervilliers est également la ville qui accueille un des plus grands défilés français à l’occasion du Nouvel An Chinois.

Cette communauté de 3400 contribuables représente potentiellement 3400 électeurs. Comme le rappelle l’adjoint au maire d’Aubervilliers, « aujourd’hui les chinois sont des acheteurs, demain ils seront des électeurs. » Tout est bon pour satisfaire ces futurs votants. La mairie a ainsi renforcé la sécurité chez les grossistes de la ville. Il est intéressant de remarquer que cette décision du maire Jacques Salvator est survenue au lendemain d’une rencontre entre la mairie et le consul de Chine.

« Ce sera gagnant-gagnant pour tout le monde »

Catherine Paquet, présidente de l’association Aubervilliers-Plaine Commune Shanghai 2010 souhaite que « nos PME s’appuient sur la vitalité chinoise […] pour développer des partenariats gagnant-gagnant. »

Mais le malaise se fait sentir. La volonté d’accueillir en masse des entreprises chinoises sans considération aucune pour l’impact à moyen terme, peut faire écho à ce qu’il s’est passé à Prato, ville du nord de l’Italie. Le secteur textile, fer de lance de la ville, employait jusqu’à récemment 60 000 ouvriers de la région. Désireuse de se déployer au niveau international, Prato a accueilli des ateliers chinois. Fin 2010, la quasi-totalité des PME italiennes ont dû fermer, incapable de rivaliser avec la concurrence chinoise. De quoi nourrir des rancoeurs : Jho, un ancien grossiste du Sentier qui fournit les Galeries Lafayette, déclarait dans Libération : « dans la culture asiatique, on a un côté moutonnier. Si l’un vient, tout le monde suit. »

“La commune d’Aubervilliers a noué des relations culturelles et économiques privilégiées avec la Chine. Et tout en menant une politique sociale très favorable envers la communauté chinoise, la ville affiche l’ambition de devenir la première plateforme française d’import-export avec la Chine.” Sources France Info

Hsueh Shen WANG, PDG D’Eurasia, symbole de la réussite des Wenzhounais de France © Radio France Hélène Lam Trong

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